En octobre 2023, plusieurs plateformes d’emailing populaires — comme Mailchimp, Brevo (ex-Sendinblue) ou Mailjet — introduisent de nouveaux niveaux d’abonnements « Premium ».
Objectif annoncé : offrir plus de segmentation, d’automations avancées et une analyse plus poussée des performances.
Sur le papier, tout cela semble bénéfique… mais est-ce réellement utile pour les petites entreprises et freelances ?
La vérité, c’est que beaucoup de ces fonctionnalités restent très spécialisées. Des outils comme la segmentation intelligente par IA, les workflows complexes ou encore l’A/B testing automatisé sont utiles dans certains contextes… mais loin d’être indispensables pour une TPE ou un créateur indépendant qui envoie une newsletter mensuelle.
Le problème vient surtout des tarifs : certaines plateformes doublent presque leurs prix dès que l’on dépasse les limites gratuites. Et les options Premium sont parfois présentées comme essentielles alors que les besoins réels sont beaucoup plus basiques :
• une campagne propre
• un bon taux de délivrabilité
• une liste de contacts propre
• quelques automatisations simples (ex : email de bienvenue)
Plusieurs pros du web soulignent également que le discours marketing pousse à “monter en gamme” trop tôt. On se retrouve alors à payer des services dont 70 % ne seront jamais utilisés.
Cela ne signifie pas que ces fonctionnalités sont mauvaises — elles peuvent être puissantes pour les entreprises de taille moyenne. Mais pour les petites structures, la question mérite d’être posée : est-ce qu’on a vraiment besoin d’un plan premium à 60 €/mois pour envoyer une newsletter simple ?
En résumé : les outils d’emailing restent indispensables, mais l’escalade des abonnements Premium relève parfois plus de la stratégie commerciale que du besoin réel. Avant de souscrire, mieux vaut analyser ses objectifs et comparer les offres, y compris les solutions alternatives gratuites ou open-source.

